La Révolution Française 2 parties les années lumière et les années terribles

La Révolution française est un film historique français de Robert Enrico et Richard T. Heffron sorti en 1989. Le film existe aussi en version plus longue, montée pour la télévision. Réalisé avec un budget de 300 millions de francs pour accompagner les célébrations du bicentenaire de la Révolution française, le film fut un échec commercial1,2. Il se divise en deux parties :

 

  • « Les années lumière » (réalisé par Robert Enrico)
  • « Les années terribles » (réalisé par Richard T. Heffron)

 

« Les années lumière » regroupe les évènements de 1789 jusqu'à l'assaut des Tuileries, lorsque le roi Louis XVI fut enfermé avec sa famille au Temple, le 10 août 1792 ; « Les années terribles » regroupe les évènements du 10 août 1792 à la fin de la Terreur, avec l’exécution de Robespierre. Les producteurs ont taché de coller à la réalité historique des faits en s’accompagnant notamment de l’historien Jean Tulard, spécialiste de la période révolutionnaire.

 

Les événements relatés dans les deux parties de La Révolution française sont nombreux. Les producteurs ont voulu relever le défi inédit de couvrir l’ensemble de la période révolutionnaire, et donc tous ses principaux événements (ce qui en fait d'ailleurs un excellent film pédagogique). L'œuvre passe cependant très vite sur la guerre de Vendée qui n’est mentionnée que quatre fois, notamment par Robespierre et Desmoulins qui dénonce le massacre d’”un peuple entier”. Le film se terminant sur l’exécution de Robespierre et Saint-Just en 1794 omet d'évoquer la suite des événements, la Révolution Française s'étalant jusqu'en 1799, année du coup d'état de Napoléon Bonaparte.

Danton

Paris, dans un printemps 1794 qui semble glacé : les premiers plans montrent des sans-culottes se réchauffant près d'un brasero. Depuis septembre 1793 c'est la première partie de la Terreur, où la faction perdante, ici les moins extrémistes, est menée à la guillotine.

 

Le député montagnard Danton a quitté sa retraite d'Arcis-sur-Aube et gagné Paris pour appeler à la paix et à l'arrêt de la Terreur. Populaire, appuyé par la Convention et des amis politiques qui ont de l'influence sur l'opinion (notamment le journaliste Camille Desmoulins), il défie Robespierre et le puissant Comité de salut public. Danton, présenté comme un bon vivant, est impliqué dans plusieurs affaires de corruption, dont celle de la Compagnie des Indes : mais Robespierre refuse d'abord de le mettre en accusation, craignant la colère des classes populaires qui ont porté la Révolution. C'est une entrevue avec son adversaire, véritable huis-clos mettant à jour les divergences politiques et les caractères irréconciliables des deux leaders de la Révolution, qui consomme la rupture. Sur proposition de Robespierre, le Comité déclare l'arrestation de Danton et ses amis.

 

Durant la parodie de procès qui suit cette décision, Danton use de son éloquence pour défendre le groupe accusé et pousser le Tribunal révolutionnaire, incarné par l'Accusateur public Fouquier-Tinville, jusque dans ses derniers retranchements. Sans témoins, sans possibilité de se défendre ni temps de parole accordé, les dantonistes s'adressent à la foule qui assiste à l'audience (« Peuple français... ») et leur manifeste de la sympathie : le Tribunal utilise alors un décret pour les exclure un par un du débat. Le groupe est emprisonné, Desmoulins rejette la visite de Robespierre qui voudrait l'épargner, et tous sont guillotinés le .

 

Les scènes finales montrent un Robespierre inquiet et indécis, rappel de la prophétie de Danton lors de leur entrevue : le premier d'entre eux qui tombe entraîne l'autre, et la Révolution avec lui.

Le film est une œuvre doublement historique : à travers l'évocation du printemps 1794 de la Terreur, Wajda a surtout fait un film sur la Pologne de 1982. Andrzej Wajda restitue avec une précision documentaire les décors, les costumes et accentue l'atmosphère oppressante de Paris en mars-avril 1794 sous la Terreur. Mais il détourne ce contexte historique — avec parfois des anachronismes et des modifications — pour dresser un portrait politique de la Pologne en 1982, au moment où le régime communiste vient d'interdire le jeune syndicat Solidarnosc et d'arrêter ses principaux dirigeants. En ce sens, il ne s'agit pas d'un film historique sur Danton. François Furet écrit toutefois : "le miracle de ce film, c'est qu'il n'est jamais anachronique, bien qu'il ne cesse, à travers Danton et Robespierre, de nous parler d'aujourd'hui (de la Pologne en 1982)" (Nouvel Observateur, 14 janvier 1983).

 

Le film a été commandé à l'origine par la République Française, lors de la présidence socialiste de François Mitterrand, soucieuse de célébrer la Révolution Française. Le Président et ses ministres ne s'attendaient pas à ce que Wajda considère cette phase de la Révolution Française, la Terreur, comme foncièrement abjecte et sinistre. Lors de la projection privée faite avant la sortie du film, Jack Lang, alors ministre de la culture, et d'autres ministres sont sortis de la salle de projection avant la fin de la séance, furieux que l'on caricature ainsi une facette essentielle de l'histoire.[réf. nécessaire]

L'œuvre est construite sur l'opposition entre deux hommes, Danton et Robespierre, qui incarnent deux visions différentes de la Révolution : le premier veut arrêter la Terreur, le second souhaite la prolonger et conserver l'exécutif aux comités. Derrière ces personnages historiques se profile le duel de deux autres hommes, le syndicaliste Wałęsa et le général et homme d'État Jaruzelski : Walesa, à la tête de son syndicat Solidarnosc, gagne en puissance à mesure que la population polonaise se détourne du régime communiste ; il devient donc menaçant pour le pouvoir en place incarné par Jaruzelski. On peut aussi y lire en filigrane les données du débat qui oppose dans l'historiographie française de ces années, deux interprétations opposées de la Révolution française (thèses de Mazauric-Soboul contre celles, ici défendues, de François Furet).

 

Comme dans la scène du procès où accusateurs et accusés prennent peu à peu l'assistance pour seul juge, les deux camps se réclament du peuple : Robespierre-Jaruzelski est représenté comme l'homme de gouvernement qui a établi la dictature des comités au service du salut de la nation ; mais Danton-Walesa défie le Comité de salut public, conscient de détenir le pouvoir véritable : la popularité et l'adhésion de la rue lassée par un régime de transition qui prétend se succéder indéfiniment à lui-même.

 

Le film n'hésite pas à plier les identités historiques au service de cette comparaison : la scène de l'entrevue entre les deux hommes s'est en réalité faite à l'initiative de Danton. D'autre part la représentation d'un Danton défenseur et idole du petit peuple ne cadre pas avec le statut social du véritable Danton (bourgeoisie de robe, homme enrichi et corrompu) qui était en outre largement moins apprécié des militants populaires que Robespierre, « l'incorruptible » .

Certains passages ne sont pas totalement véridiques sur un plan historique :

 

  • Le film nous montre Saint-Just signant en premier l'acte d'arrestation de Danton et Desmoulins, or il semblerait que le premier à l'avoir signé soit Billaud-Varenne.
  • Le ruban rouge que se met Lucille autour du cou n'aurait été en usage que dans les bals des victimes, qui n'eurent lieu qu'après la mort de Robespierre

Saint Just ou la force des choses

Saint-Just et la Force des choses est une dramatique française en deux parties (La Victoire et La Mort) réalisée par Pierre Cardinal en 1974, d’après l’ouvrage historique éponyme d’Albert Ollivier.

Le film débute en 1790 à Blérancourt, petit village de Picardie, où le jeune et ardent Saint-Just rêve d'aller à Paris, au cœur des événements révolutionnaires, pour y continuer son combat pour les idées nouvelles, aux côtés de Robespierre qu’il admire. Élu en août 1792 à la Convention, il y retrouve Robespierre et la Montagne, et ses talents d’orateur et d’homme politique sont vite remarqués, par la gauche comme par la droite.

 

Dans une suite fiévreuse des événements qui s'enchaînent, se déroule l’ascension vertigineuse de Saint-Just au sommet du pouvoir et sa chute tragique. Homme fort du gouvernement révolutionnaire, commissaire victorieux aux armées et théoricien de la terreur, auteur des fameux décrets de ventôse, mais aussi des rapports d’accusation contre les hébertistes et les dantonistes, Saint-Just meurt guillotiné le 28 juillet 1794, entraîné dans la chute de Robespierre.

Les adieux à la reine

Les Adieux à la reine est un film écrit et réalisé par Benoît Jacquot d'après le roman éponyme de Chantal Thomas. Le film est présenté en ouverture de la Berlinale 20121 et sort en France le 1. Il reçoit le prix Louis-Delluc du meilleur film de l'année 2012.

À la cour de Versailles, peu avant la Révolution française, la jeune Sidonie Laborde est engagée comme lectrice de la reine Marie-Antoinette. Elle est logée avec les autres domestiques dans les communs du château, où les rumeurs sur les puissants vont bon train. Par son choix avisé des lectures, parfois controversées, qui plaisent à la souveraine, Sidonie tisse petit à petit avec cette dernière un lien qu’elle pense être de l’amitié. Elle se prend même à croire qu’elle détrônera Madame de Polignac, gouvernante et meilleure amie de la reine, dans le cœur de Marie-Antoinette.

 

C’est sans compter l’humeur versatile et l’égoïsme de son idole. Lorsque la nouvelle de la prise de la Bastille fait vaciller la monarchie et met en fuite le petit personnel, Sidonie reste fidèle à son poste. Sans état d’âme, la reine utilise sa lectrice comme un leurre en lui faisant revêtir une robe de Madame de Polignac pendant que celle-ci s’enfuit hors de France pour échapper à la vindicte populaire.

Marie Antoinette (2006)

Marie Antoinette est un film écrit et réalisé par Sofia Coppola d'après le livre d'Antonia Fraser et sorti en 2006. Il s'inspire très librement de la vie de Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, dauphine puis reine de France, par son mariage avec le futur Louis XVI, roi de France. Le film couvre – dans une version toute personnelle – sa biographie d'1 aux journées révolutionnaires d'octobre 1789.

 

Le film était en compétition pour la Palme d'or au Festival de Cannes 2006

Marie-Antoinette, âgée de quatorze ans, quitte l'Autriche pour la France. Son mariage avec le dauphin, Louis-Auguste, scelle l'alliance entre les deux pays. Délaissée par son jeune époux, qui lui préfère la chasse à courre, elle se réfugie dans les frivolités en compagnie de la princesse de Lamballe et de la duchesse de Polignac. Après la naissance d'un premier enfant, Marie-Antoinette fuit la rigidité de l'étiquette et s'installe au petit Trianon, où elle reçoit ses intimes. La cour de Versailles est humiliée, mais le peuple a faim et la révolution