Lucille Desmoulin

Anne-Lucile-Philippe Desmoulins née Laridon Duplessis le à Paris où elle est guillotinée le , huit jours après son mari Camille Desmoulins (1760-1794). Elle est une personnalité de la Révolution française.

 

Les jeunes années

 

Anne-Lucile-Philippe Laridon Duplessis est née le à Paris et elle est baptisée le même jour en l'église Bonne-Nouvelle à Paris : son parrain est Philippe Cambier, seigneur d'Ourmoille et autres lieux, demeurant aux Quinze-Vingts, sa marraine est Françoise Hautier, veuve Bois de Veix

 

Fille de Claude-Étienne Laridon Duplessis, premier commis du Contrôle général des finances, et d'Anne-Françoise-Marie Bois de Veix, Lucile a sans doute connu une jeunesse semblable à celle de bien d’autres jeunes filles issues d’un milieu bourgeois relativement aisé. Promenée entre la demeure familiale rue de Condé à Paris et la propriété de Bourg-la-Reine, on se plaît à imaginer - à la lecture de son journal - la jeune Lucile espiègle et rêveuse. Ses écrits fragmentaires nous montrent une jeune femme rieuse, sensible, qui tient un journal pour combattre son ennui et qui tente parfois en vain de rédiger des contes sous l’œil bienveillant d’une mère dont on la sent très proche.

 

Camille Desmoulins

 

Son destin commence à se dessiner au début des années 1780 lorsque Camille Desmoulins, jeune avocat d’une vingtaine d’années, vient à rencontrer madame Duplessis au jardin du Luxembourg. C’est ici, sans doute, que Lucile encore enfant fait sa connaissance. Camille, avocat sans clientèle et confronté à des ennuis financiers, est en quête d’une protection afin de vivre de ses écrits. Devenant familier des Duplessis, il fréquente régulièrement Lucile qu’il souhaite épouser en mars 1787. D’abord éconduit par le père, du fait de sa situation précaire et d’un avenir incertain, c’est un Camille auréolé de ses actions populaires durant les prémices de la Révolution qui parvient à obtenir l’agrément de M. Duplessis et la main de Lucile en décembre 1790.

Le couple Desmoulins

 

Lucile et Camille se marient le en l’église Saint-Sulpice à Paris : Maximilien de Robespierre sera un des témoins du mariage2. Le couple s’installe au 2 rue du Théâtre-Français (aujourd’hui 22 rue de l'Odéon) et Lucile donne naissance à un fils, Horace Camille Desmoulins (1792-1825). Il demeure quelques pages du journal de Lucile concernant ces années a priori heureuses qui s’achevèrent avec l’emprisonnement de Camille en mars 1794. Outre son témoignage de la longue nuit du 9 au 10 août 1792 (journée du 10 août 1792) qu’elle vivra à l’écart dans la fatigue et l'angoisse, ses lecteurs l’accompagnent dans sa routine, ses anecdotes et ses fréquentations, de Pierre-François-Joseph Robert, avocat membre du club des Cordeliers à Antoinette Gabrielle Danton en passant par Guillaume Marie-Anne Brune et sa femme. On apprend ses moqueries vis-à-vis du baron de la Poype qu’elle surnomme « poa poa », de Jacques Alexis Thuriot qui est un « fichu cochon » mais aussi que Georges Danton ne pouvait s’empêcher de rire au contact de Lucile. Cet aspect insouciant et éternellement joyeux de sa personne a contribué à faire de la jeune femme un personnage attachant.

 

Le complot des prisons

 

Cette affaire servit à monter de toute pièce le procès — ou ce qui en tint lieu — de Lucile Desmoulins, Arthur Dillon et Philibert Simond que les comités voulaient faire exécuter sans être entendus publiquement. La parodie de justice tourna autour de la prétendue conspiration du Luxembourg à laquelle les trois accusés, et d’autres amalgamés à eux, furent déclarés coupables d’avoir participé.

 

Le 15 germinal an II, alors que son mari était mis hors débat avec Danton et leurs coaccusés, un arrêté des comités réunis chargea Dossonville de conduire Lucile Desmoulins « à sa destination ». Ce procès verbal, s’il est authentique, est signé Barère, Voulland, Carnot, Prieur, Dubarran, Couthon et Robespierre (qui fut témoin au mariage de Camille et Lucile). Le doute vient du fait qu’il figure non pas dans les papiers des comités qui ont été expurgés ou falsifiés, mais dans les papiers de Matton de La Varenne, le célèbre avocat violemment anti-robespierriste qui dit tenir les archives Desmoulins de la belle-mère et de la belle-sœur de Camille, archives revisitées par le conventionnel Étienne-Jean Panis, un proche de Bertrand Barère de Vieuzac et du marquis de Travanet3. Si un doute persiste quant à la signature de Maximilien de Robespierre, il n’y en a aucun concernant la date et l’envoi de Lucile Desmoulins au Luxembourg, au secret, où Dillon lui aurait aussitôt envoyé un billet intercepté par un porte-clé, et qu’elle ne reçut donc jamais4. Le plus grand doute concerne ce « billet » – était-ce un faux ? – sur lequel s’échafauda la réalité d’un complot au sein de la prison et dont les principaux protagonistes étaient Arthur Dillon et Lucile Desmoulins qui avaient eu par le passé, des rapports de société.

 

Le lendemain, au moment même où Camille était guillotiné en compagnie de Philippeaux, Danton et Fabre d'Églantine, la mort de Lucile Desmoulins était décidée. Elle fut transférée du Luxembourg à la Conciergerie le 20 germinal an II. Au Tribunal révolutionnaire, elle comparut aux côtés de Arthur Dillon, Françoise Hébert, veuve de Jacques-René Hébert guillotiné le 4 germinal précédent, et Philibert Simon qui s’était exprimé dans le même sens que Philippeaux et Camille Desmoulins dans un discours aux jacobins qui ne fut pas apprécié par les partisans de la guerre à outrance. Accusés d’avoir conspiré contre la sûreté du peuple, ils furent dix-huit sur vingt-six à être condamnés et exécutés le jour même, le 13 avril, dans l’après-midi.

Née à Paris en 1770 dans un milieu bourgeois aisé, Lucile Duplessis-Laridon partage sa vie entre les deux propriétés familiales de la rue de Condé, à Paris, et de Bourg-la-Reine. Au début des années 1780, elle fait la connaissance de celui qui deviendra son mari, Camille Desmoulins, jeune avocat parisien rêvant de jouer un rôle dans la France nouvelle qui s’ébauche.

En décembre 1790, après avoir fréquenté assidûment la famille de Lucile, il finit par obtenir sa main, et leur mariage est célébré à l’église Saint-Sulpice. Parmi les témoins figure Robespierre, ancien condisciple de Camille. Dès lors, la vie de Lucile Desmoulins se confond avec celle de son mari, dont elle partage pleinement les idéaux antiaristocratiques et les fréquentations. De leur union naîtra un fils, Horace Camille, le 6 juillet 1792, ainsi que le montre un portrait de la famille Desmoulins peint par Jacques-Louis David.

Chef de file du mouvement néoclassique et révolutionnaire engagé, David a réalisé un grand nombre de portraits de figures emblématiques de la Révolution, dont celui-ci qui met en scène Camille Desmoulins assis à sa table de travail, entouré de sa femme et de leur jeune fils. Dans cette construction pyramidale, les gestes tendres et les échanges de regards entre les trois protagonistes suggèrent un bonheur familial épanoui.

Dès le début de la Révolution française, Camille Desmoulins se lance avec enthousiasme dans la politique. Élu aux états généraux de 1789, il devient l’un des orateurs les plus écoutés des jardins du Palais-Royal et publie brochures et journaux politiques. En 1792, après avoir milité aux côtés de Robespierre en faveur de la paix, il change de camp et se rapproche de Danton et Marat, partisans de la guerre.

Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, dans laquelle il joue un rôle crucial, Danton est nommé ministre de la Justice, et Camille Desmoulins devient son secrétaire général. Bientôt député de Paris à la Convention, il siège avec les Montagnards ; déstabilisé par la condamnation des Girondins le 30 octobre 1793, Desmoulins devient le porte-parole des Indulgents, mouvement dont Danton est le chef de file, et lance en décembre un nouveau journal, Le Vieux Cordelier, qui attaque violemment les hébertistes, partisans de la Terreur à outrance.

Le 31 mars 1794, il est arrêté avec les dantonistes et exécuté en même temps que Danton et Fabre d’Églantine le 5 avril. La veille, Lucile Desmoulins avait été arrêtée et incarcérée à la prison du Luxembourg. Là, elle est accusée d’avoir voulu fomenter dans la prison une rébellion en faveur de son mari avec le général Arthur Dillon, avec qui elle avait été en relation par le passé. Jugée le 13 avril 1794 pour avoir conspiré contre la sûreté du peuple, elle est guillotinée le soir même, avec Arthur Dillon et la veuve de Jacques-René Hébert. - See more at: http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=948#sthash.cPSyri9e.dpuf
Née à Paris en 1770 dans un milieu bourgeois aisé, Lucile Duplessis-Laridon partage sa vie entre les deux propriétés familiales de la rue de Condé, à Paris, et de Bourg-la-Reine. Au début des années 1780, elle fait la connaissance de celui qui deviendra son mari, Camille Desmoulins, jeune avocat parisien rêvant de jouer un rôle dans la France nouvelle qui s’ébauche.

En décembre 1790, après avoir fréquenté assidûment la famille de Lucile, il finit par obtenir sa main, et leur mariage est célébré à l’église Saint-Sulpice. Parmi les témoins figure Robespierre, ancien condisciple de Camille. Dès lors, la vie de Lucile Desmoulins se confond avec celle de son mari, dont elle partage pleinement les idéaux antiaristocratiques et les fréquentations. De leur union naîtra un fils, Horace Camille, le 6 juillet 1792, ainsi que le montre un portrait de la famille Desmoulins peint par Jacques-Louis David.

Chef de file du mouvement néoclassique et révolutionnaire engagé, David a réalisé un grand nombre de portraits de figures emblématiques de la Révolution, dont celui-ci qui met en scène Camille Desmoulins assis à sa table de travail, entouré de sa femme et de leur jeune fils. Dans cette construction pyramidale, les gestes tendres et les échanges de regards entre les trois protagonistes suggèrent un bonheur familial épanoui.

Dès le début de la Révolution française, Camille Desmoulins se lance avec enthousiasme dans la politique. Élu aux états généraux de 1789, il devient l’un des orateurs les plus écoutés des jardins du Palais-Royal et publie brochures et journaux politiques. En 1792, après avoir milité aux côtés de Robespierre en faveur de la paix, il change de camp et se rapproche de Danton et Marat, partisans de la guerre.

Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, dans laquelle il joue un rôle crucial, Danton est nommé ministre de la Justice, et Camille Desmoulins devient son secrétaire général. Bientôt député de Paris à la Convention, il siège avec les Montagnards ; déstabilisé par la condamnation des Girondins le 30 octobre 1793, Desmoulins devient le porte-parole des Indulgents, mouvement dont Danton est le chef de file, et lance en décembre un nouveau journal, Le Vieux Cordelier, qui attaque violemment les hébertistes, partisans de la Terreur à outrance.

Le 31 mars 1794, il est arrêté avec les dantonistes et exécuté en même temps que Danton et Fabre d’Églantine le 5 avril. La veille, Lucile Desmoulins avait été arrêtée et incarcérée à la prison du Luxembourg. Là, elle est accusée d’avoir voulu fomenter dans la prison une rébellion en faveur de son mari avec le général Arthur Dillon, avec qui elle avait été en relation par le passé. Jugée le 13 avril 1794 pour avoir conspiré contre la sûreté du peuple, elle est guillotinée le soir même, avec Arthur Dillon et la veuve de Jacques-René Hébert. - See more at: http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=948#sthash.cPSyri9e.dpuf
Née à Paris en 1770 dans un milieu bourgeois aisé, Lucile Duplessis-Laridon partage sa vie entre les deux propriétés familiales de la rue de Condé, à Paris, et de Bourg-la-Reine. Au début des années 1780, elle fait la connaissance de celui qui deviendra son mari, Camille Desmoulins, jeune avocat parisien rêvant de jouer un rôle dans la France nouvelle qui s’ébauche.

En décembre 1790, après avoir fréquenté assidûment la famille de Lucile, il finit par obtenir sa main, et leur mariage est célébré à l’église Saint-Sulpice. Parmi les témoins figure Robespierre, ancien condisciple de Camille. Dès lors, la vie de Lucile Desmoulins se confond avec celle de son mari, dont elle partage pleinement les idéaux antiaristocratiques et les fréquentations. De leur union naîtra un fils, Horace Camille, le 6 juillet 1792, ainsi que le montre un portrait de la famille Desmoulins peint par Jacques-Louis David.

Chef de file du mouvement néoclassique et révolutionnaire engagé, David a réalisé un grand nombre de portraits de figures emblématiques de la Révolution, dont celui-ci qui met en scène Camille Desmoulins assis à sa table de travail, entouré de sa femme et de leur jeune fils. Dans cette construction pyramidale, les gestes tendres et les échanges de regards entre les trois protagonistes suggèrent un bonheur familial épanoui.

Dès le début de la Révolution française, Camille Desmoulins se lance avec enthousiasme dans la politique. Élu aux états généraux de 1789, il devient l’un des orateurs les plus écoutés des jardins du Palais-Royal et publie brochures et journaux politiques. En 1792, après avoir milité aux côtés de Robespierre en faveur de la paix, il change de camp et se rapproche de Danton et Marat, partisans de la guerre.

Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, dans laquelle il joue un rôle crucial, Danton est nommé ministre de la Justice, et Camille Desmoulins devient son secrétaire général. Bientôt député de Paris à la Convention, il siège avec les Montagnards ; déstabilisé par la condamnation des Girondins le 30 octobre 1793, Desmoulins devient le porte-parole des Indulgents, mouvement dont Danton est le chef de file, et lance en décembre un nouveau journal, Le Vieux Cordelier, qui attaque violemment les hébertistes, partisans de la Terreur à outrance.

Le 31 mars 1794, il est arrêté avec les dantonistes et exécuté en même temps que Danton et Fabre d’Églantine le 5 avril. La veille, Lucile Desmoulins avait été arrêtée et incarcérée à la prison du Luxembourg. Là, elle est accusée d’avoir voulu fomenter dans la prison une rébellion en faveur de son mari avec le général Arthur Dillon, avec qui elle avait été en relation par le passé. Jugée le 13 avril 1794 pour avoir conspiré contre la sûreté du peuple, elle est guillotinée le soir même, avec Arthur Dillon et la veuve de Jacques-René Hébert. - See more at: http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=948#sthash.cPSyri9e.dpuf